• Peintres médiumniques

    Les invisibles guident la main de Bélia

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    L'art brut est un terme inventé par le peintre Jean Dubuffet pour désigner les productions de personnes exemptes de culture artistique. Il regroupa certaines de ces productions au sein d'une collection, la Collection de l'Art Brut à Lausanne.

    Dubuffet entendait par là un art spontané, sans prétentions culturelles et sans démarche intellectuelle, des peintures, sculptures, calligraphies, dont il reconnaît s'être lui-même largement inspiré.

    « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non, celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. »

    — Jean Dubuffet, L’art brut préféré aux arts culturels, 1949 (Manifeste accompagnant la première exposition collective de l’Art brut à la Galerie Drouin, reproduit dans Prospectus et tous écrits suivants, Gallimard, 1967)

     Voir la collection d'Art brut sur artbrut.ch.

    La maison Picassiette de Raymond Isodore

    Raymond Isidore (8 septembre 1900-7 septembre 1964), qui a travaillé toute sa vie pour la commune, n’avait d’autre rêve que celui de créer son « paradis sur terre », une sorte de temple de dévotion dédiée à son épouse et à la Vierge Marie.

    Art brut

    Art brut

    La Chapelle

    Le village de Chomo

    Chomo, de son vrai nom Roger Chomeaux, artiste comparé à Salvador Dali par le réalisateur Antoine de Maximy, était aussi un écologiste d’avant-garde qui a vécu en ermite pendant 40 ans dans la forêt de Fontainebleau, à Achères-la Forêt (Seine-et-Marne, où il a réalisé ce qu'il appelle un village préludien.  Édifié à partir de 1960, cet ensemble se compose de sa maison, de « L'Eglise des Pauvres », du « Sanctuaire des Bois brûlés » et du « Refuge » ; des édifices réalisés à partir d'objets et de matériaux de récupération et ornés de sculptures et de peintures. 

    Né en 1907 dans le Nord et décédé à Achères-la-Forêt en 1999, « Chomo fait partie des artistes inclassables en France, laissés au bord de la route et méprisés par le réseau de l'art contemporain », ose dire Geneviève, sa fille.

    Art brut

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  • Léon Petitjean

    Entrée des médiums (sur Dailymotion) 

    Spiritisme et art de Hugo à Breton

    Maison de Victor Hugo 18 octobre 2012 – 20 janvier 2013

    Cette exposition propose un regard historique sur les productions artistiques du spiritisme, étranges et involontaires, dont les médiums ne pensaient même pas être les auteurs mais les attribuaient à des voix et des mains d’outre-tombe.

    En septembre 1853, suscitée par la visite de Delphine de Girardin à Jersey, la pratique des « tables parlantes » devient l’occupation principale de la famille Hugo. Jusqu’en octobre 1855, les tables dictent, dessinent même, exerçant une influence majeure sur la pensée et la création de Victor Hugo. Sous les mains de son fils Charles, le médium de ces séances, elles confirment du sceau de l’au-delà, la vérité d’un fonds d’idées philosophiques préexistant et qui, enrichi, va irriguer l’oeuvre et le bouillonnement poétique et littéraire à venir.

    En 1933, André Breton publie dans la revue Minotaure, « Le Message automatique » qui constitue une véritable entrée des médiums sur la scène artistique et la reconnaissance de leur rôle dans l’accroissement du domaine de la création vers les zones inconnues ou tout juste défrichée de notre inconscient.

    Se donnant ces deux dates pour limites, l’exposition tente de rendre sensible le surgissement d’une nouvelle esthétique et d’un nouvel imaginaire qui vont, entre autres, alimenter le surréalisme ou grossir le flot de l’art brut. Elle s’appuie sur des oeuvres rarement exposées, sinon inédites, mises en relation avec les productions « littéraires » dictées par les tables. Parmi les médiums se côtoient l’écrivain, le mineur ou l’employée, le modeste prend place à côté du génie pour lever le voile sur le merveilleux.

    Cette exposition leur rend hommage à travers les oeuvres de Victor et Charles Hugo, Victorien Sardou, Fernand Desmoulin, Hélène Smith, Gustave Le Goarant de Tromelin, Hugo d’Alesi, Augustin Lesage, Marjan Gruzewski, Marthe Béraud, Franek Kluski, Man Ray, Robert Desnos, André Masson, Yves Tanguy, Nadja, Nina Karasek, Madge Gill, Philippe Deloison… et d’anonymes.

    « Si la science ne veut pas de ces faits, l’ignorance les prendra » déclarait Victor Hugo. L’exposition insiste aussi sur le mouvement d’étude suscité par les phénomènes spirites et en particulier sur la métapsychique – grâce à l’aide de l’IMI (Institut métapsychique international) – qui a tenté de les comprendre, ouvrant une voie de réflexion sur les capacités de l’esprit humain et de l’inconscient.


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  • On reconnaît dans les tableaux de Luiz le plus pur style de leurs auteurs supposés. Chaque peinture possède les caractéristiques, les techniques, les couleurs et la signature exacte d’un artiste célèbre décédé. À son vingtième anniversaire, Luiz avait déjà produit plus de 2400 toiles censées provenir d’artistes du passé. Luiz ne met que quelques minutes à réaliser une œuvre complète les yeux fermés. Il peint parfois en même temps deux tableaux de style très différent. L’un avec la main gauche et l’autre avec la main droite, toujours sans regarder. Luiz a donné gratuitement l'intégralité de ses toiles à des œuvres de charité.

    « Les gens pensent que quand on meurt, on se transforme, mais c’est faux, on reste pareil, on évolue seulement en fonction des expériences que l’on fait… Par contre, dans la dimension où ils (les peintres décédés) se trouvent, ils sont différents physiquement. Par exemple Toulouse-Lautrec, quand il s’approche, il n’a plus de problèmes avec ses jambes. Il m’apparaît comme une personne très gaie, pleine d’humour. »

    (Source)

    Luiz Gasparetto, artiste medium et spirite

    Article en anglais

    There is no death - 1 - Part 2

    A message by Toulouse-Lautrec in 1991

     


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  • Augustin Lesage naît à Saint-Pierre-lez-Auchel (Pas de Calais) le 9 août 1876. À l'âge de 7 ans, il perd sa jeune sœur Marie, de 4 ans sa benjamine. Dans cette région minière du Nord de la France, c’est tout naturellement qu’il commence à travailler à la mine dès 14 ans, après son certificat d’études. Mais c'est cette fois sa mère qui, cette année-là, meurt d'un cancer de la lèvre. À 18 ans, il rencontre sa future femme avec qui il a une fille en 1895. À 20 ans, il est mobilisé dans des régiments de Dunkerque et Lille, d’où il revient en 1900 pour reprendre « l’existence simple et dure d’un travailleur du sous-sol ».

    Un soir de 1911, alors qu’il avait trente-cinq ans, il entendit au fond de la mine, effrayé, une voix lui annoncer : « Un jour, tu seras peintre ! ». Le message se répète peu de temps après, puis les voix – au sens sonore du terme -, ne se feront plus jamais entendre. L’année d’après, il est initié au spiritisme et participe à ses premières séances. Là, sous l’impulsion de ce qu’il pense être l’esprit de sa sœur Marie, morte à l’âge de trois ans, il commence ses premiers dessins automatiques. Des messages par écriture automatique lui sont également transmis à travers sa main : « Les voix que tu as entendues sont une réalité. Un jour tu seras peintre. » Puis, au bout de quelque temps, l’esprit lui dicte :

    • « Aujourd’hui il n’est plus question de dessin, mais de peintures. Sois sans crainte, et suis bien nos conseils. Oui, un jour tu seras peintre et tes peintures seront soumises à la science. Tu trouveras cela ridicule dans les débuts. C’est nous qui tracerons par ta main. Ne cherche pas à comprendre. Surtout suis bien nos conseils. Tout d’abord, nous allons te donner par l’écriture le nom des pinceaux et des couleurs que tu iras chercher chez M. Poriche à Lillers. Tu iras chercher là et tu trouveras tout ce qu’il te faudra. ».

    Lesage achète donc du matériel et se met au travail. Puis vient le message : « Maintenant, tu vas travailler sur la toile ». Il demande alors à un ami de lui commander une petite toile, mais il en reçoit une de trois mètres sur trois ! Il va pour la couper, mais un message s’y oppose : « Ne découpez pas la toile, elle se réalisera, tout s’accomplira. Suis nos instructions et nous la remplirons dans la perfection… Mets-toi à la peinture. » Il commença alors la toile monumentale (que l’on peut encore voir de nos jours à la Collection de l'art brut) dans le coin supérieur droit, et la remplir lui prendra deux ans… « Chaque soir j’ai travaillé au sortir de la mine. J’arrivais fatigué, mais la fatigue partait aussitôt que je me mettais à peindre. L’Esprit m'a tenu sur un petit morceau de la toile pendant trois semaines. Ma main bougeait à peine. J’en perdais patience. Je n’avançais pas. Et il y avait tant de travail à faire ! ».

    À partir de juillet 1913, Augustin Lesage interrompt son travail à la mine pour se consacrer à des activités de guérisseur. Des dizaines de malades affirment avoir été guéris par lui, et parviennent à obtenir son acquittement devant le tribunal qui, en janvier 1914, le poursuit pour exercice illégal de la médecine. Il est ensuite mobilisé pour la guerre entre 1914 et 1916, où il continue à dessiner des cartes postales. Dès son retour, il reprend la peinture qui ne la quittera désormais plus jusqu’à sa mort.

    Peinture médiumnique

    Peinture médiumnique

     

    Augustin Lesage

     

    Augustin Lesage

    La suite ici et ici, un article du Monde à propos d'une exposition sur l'art brut, dont Dubuffet donne cette définition :

    « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (...) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. »

    Présentation d'Augustin Lesage sur Youtube et ici, une description de sa peinture.

     

     


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    Sylvette Aiguier

    Artiste peintre abstraite médiumnique, j'exerce mon art à Cannes (Alpes-martitimes). Rien ne me destinait ni à dessiner ni à peindre jusqu'à ce que j'expérimente ce que l'on appelle une NDE suite à un arrêt respiratoire après une longueur de piscine et un coma. Avant mon coma, je ne savais ni dessiner, ni peindre.

    Je me suis réveillée, transformée à jamais par LA RENCONTRE avec une lumière vivante d'AMOUR TOTAL qui parle au cœur et qui se diffuse et qui répare tout, et dotée du don pour la peinture et la médiumnité.

    Je ne cesse depuis de peindre, guidée par cette volonté de partager ce que j'ai vu et vécu pendant ces quelques heures et qui a marqué toute la suite de mon existence.

    Ici, son interview

    Peinture médiumnique

    Etreinte, huile sur toile

    Autres peintres médiumniques

    Autres peintres médiumniques

    Autres peintres médiumniques

    Quelques vidéos où elle raconte... 

     


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