• Tempera

    Exemple de tempéra à l'oeuf:
    On prend un volume d'oeuf entier, on le secoue bien et on y mélange un volume de vernis d'huile de lin. En général, on y ajoute encore un volume d'eau. Le mélange peut être utilisé en y broyant par exemple une certaine couleur avec un pigment en poudre.

    Exemple de tempéra de caséine:
    On fait tremper 40 gr de caséine dans 125 ml d'eau pendant douze heures et on dissout ensuite en y mélangeant 12 gr de sel de corne de cerf (amoniumcarbonat). Le sel de corne de cerf sera au préalable dissous dans 50 à 100 ml d'eau froide et sera ensuite ajouté puis mélangé jusqu'à l'apparition d'une solution. On peut maintenant ajouter à ce mélange amonium-caséine 25 ml de vernis à l'huile de lin ou de standolie d'huile de lin plus 25 ml d'un vernis de dammar ou de térébenthine dissoute de Venise et l'émulsionner en le mélangeant bien.

     Source

    "Pour conclure, Lucien Peri utilisait une peinture broyée à l’huile (en tubes) et diluée avec une tempera grassa très probablement constituée, selon les résultats que nous avons obtenus, de caséine préparée à l‘ammoniaque, d’huile de lin cuite, de jaune d’œuf et d’eau. (tempera typique des peintres en décors de théâtre italiens du début du siècle, simple et très efficace).

    Certains tableaux ont peut-être été peints avec une tempera légèrement modifiée par ajout d’un peu de vernis à la gomme Dammar, ou glacés partiellement à la peinture à l‘huile.

    Lucien Peri utilisait donc une pâte relativement souple qui lui permettait de travailler indifféremment sur papier comme sur toile ou sur bois. Une pâte infatigable, qui autorise aisément les reprises et glacis dans le frais, siccative en une ou deux journées selon le climat, de mise en oeuvre facile en extérieur. Une pâte contenant peu d’huile, ce qui explique la fraîcheur et la très bonne conservation de ses coloris, chacun sait que le pire ennemi de la peinture à l’huile… c’est l’huile. Sa technique était très sage, il ébauchait quelquefois à l’aquarelle et le plus souvent à la gouache, et finissait à la tempera grassa. L’aspect de ses tableaux est frais et sain, ce qui n’est pas le cas de ceux de nombre de ses collègues."

    (Source)

    Démonstration sur Youtube d'une technique de fabrication de la tempera médiévale (jaune d'œuf, eau, vinaigre, pigment). En anglais. 

     

     On peut aussi remplacer la caséine par du fromage blanc totalement écrémé, pour une peinture encore plus économique, mais il faut ajouter quelques gouttes d'essence de girofle pour supprimer tout risque de moisissures.