• La grotte des rêves perdus

    La grotte des rêves perdus

     

    Un documentaire magnifique de Werner Herzog sur la grotte Chauvet, en Ardèche, aujourd’hui fermée au public et dont seule la reconstitution sera ouverte au public en avril 2015, à Vallon Pont d’Arc.

    Le site comporte un millier de peintures et de gravures, dont 420 représentations d'animaux. De nombreuses datations directes par la méthode du carbone 14 ont donné des résultats cohérents qui indiquent que la grotte a connu deux phases d'occupation, l'une à l'Aurignacien (33 à 29 000 ans BP* en âge non calibré), l'autre au Gravettien (27 à 24 500 ans BP en âge non calibré). La communauté scientifique presque unanime admet que les œuvres de la grotte Chauvet datent de l'Aurignacien et qu'elles comptent de ce fait parmi les plus anciennes au monde. La diversité et la maîtrise des techniques dont elles témoignent ont profondément remis en cause l'idée d'un art préhistorique évoluant très lentement et de manière linéaire et ascendante.

    La grotte des rêves perdus

    Les œuvres de l'époque aurignacienne témoignent de la maîtrise de techniques très diversifiées (préparation des parois, gravures, tracés digités, mains positives, peintures, estompes, recherche de la perspective, etc.). Une autre technique graphique utilisée à Chauvet est la superposition d'images similaires, générant l'illusion du mouvement de l'animal.

    * BP veut dire Before Present, c’est-à-dire avant 1950, quand a commencé la datation au carbone 14.

    La grotte des rêves perdus 

    "Nous avons retrouvé les gestes des premiers artistes de l’humanité"

    "Aucun des dessins, peintures et gravures retrouvés dans la grotte Chauvet n’a été fait au hasard", explique Gilles Tosello, artiste et préhistorien qui a réalisé la plupart des répliques des peintures dans l’espace de restitution de la Caverne de Pont d’Arc. "L’emplacement a été choisi avec minutie, le support préparé comme le serait une toile et la composition anticipée" renchérit Jean-Jacques Delannoy, directeur du laboratoire Edytem de l’université de Savoie. En recréant à la main et avec les techniques de l’époque (silex, charbon de bois, ocres…) les œuvres retrouvées sur les parois, les scientifiques en sont convaincus : L’art qui s’exprime sur ces parois est un art sophistiqué. "L’idée de mouvement est travaillée. Ces scènes ont été peintes pour être vues et ressenties" poursuit Gilles Tosello. Ainsi, ces têtes de félins représentées sur la fresque dite des Lionnes "ont été dessinées par l’artiste préhistorique de la gauche vers la droite mais pour être vues de la droite vers la gauche. Tout le mouvement est donné par le regard convergeant des animaux. L’art de la composition est maîtrisé". Des réalisations empreintes d’émotion."Lorsque l’on retrouve les nombreuses traces de mains ou de doigts de ces premiers artistes, on en a le souffle coupé" confie Jean-Jacques Delannoy.  (Source)

    A voir aussi, toujours sur la grotte Chauvet, l'émission "Des racines et des ailes" sur "La grotte des merveilles".

     La grotte des rêves perdus

     

    La grotte des rêves perdus

    Vénus au bison, qui rappelle Dora et le Minotaure, de Picasso

    La grotte des rêves perdus

     

     

     

    « Etegami, cékoi ?Haudenosaunee Confederacy »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :